(merci à Fanny)
Bloc-moteur
Sur
tous les modèles Honda, une seule qualité d’huile, contenue dans le
carter inférieur, lubrifie aussi bien le moteur que la boîte de vitesses,
l’embrayage et la transmission primaire.
Après
une vidange ou pour un appoint, n’utiliser que de l’huile moteur de
bonne qualité SAE 10 W 40. le niveau d’huile contrôlé par la jauge
est commun à tous les organes sus-cités.
Il
est impératif de vérifier fréquemment le niveau d’huile du bloc-moteur
et, d’une façon générale, avant tous les déplacements un peu importants.
Le
niveau se vérifie moteur froid ou après plusieurs minutes d’arrêt,
la machine sur la béquille centrale, sur un plan horizontal. Dévisser
le bouchon de remplissage placé à l’arrière du carter d’embrayage
et essuyer la tige soudée faisant office de jauge. Remettre la jauge
sans revisser le bouchon, mais en bonne position (au besoin, faire
doucement ¼ de tour pour prendre un peu de filetage afin d’être certain
de sa bonne position).
Après
avoir retiré la jauge, le niveau doit se situer entre les deux repères.
En
cas de manque, compléter avec de l’huile de même marque et de même
qualité que celle utilisée.
Un
niveau trop élevé n’est pas recommandé, car l’excédant tend à être
éjecté par le reniflard et la surpression ainsi produite dans le carter
fait travailler les joints.
Chaîne secondaire
La
chaîne secondaire, n’étant protégée que par un carter très symbolique,
travaille dans de dures conditions. Il faut donc veiller à son entretien.
La
chaîne ne doit jamais être sèche et, de ce fait, il faut la lubrifier
à l’aide d’un pinceau, à la rigueur avec de l’huile moteur 10 W 40,
mieux avec un lubrifiant spécial
pour chaîne (ex. Fina, Artac 51, Marson L Super)
Lorsque
la chaîne est trop encrassée, la détendre comme pour un démontage
de la roue arrière, puis la déposer après avoir retiré l’attache rapide.
Bien nettoyer la chaîne dans un solvant, la sécher puis la plonger
soit dans un bain d’huile moteur 10 W 40 et de vaseline (1 litre d’huile
pour 300 grammes de vaseline) chauffé pendant 10 minutes à une température
de 50 à 120 °C, soit graisser avec les lubrifiants spéciaux précités.
Bien agiter la chaîne dans ce bain, puis la prendre et laisser égoutter.
Remonter la chaîne en prenant soin de bien positionner le circlip
de l’attache rapide.
Axe de bras oscillant
Chaque extrémité de l’axe du bras oscillant comporte un graisseur permettant (à l’aide d’une pompe) d’injecter de la graisse de bonne qualité du type NGLI N°2 tous les 5000 km ou toutes les deux vidanges moteur.
Commande de débrayage
Afin
de maintenir une commande douce et progressive de l’embrayage, en
plus de l’entretien du câble, injecter de la graisse, à l’aide d’une
pompe par le graisseur placé sur le couvercle du pignon de sortie
de boîte de vitesses.
Dans
tous les cas, utiliser une graisse de très bonne qualité, genre NCUI
N°2.
Câbles
Périodiquement
(2 fois par an, par exemple), démonter les câbles pour les nettoyer
en injectant un solvant. Introduire une extrémité dans un entonnoir,
puis rendre étanche la liaison du tube de l’entonnoir avec la gaine,
par exemple avec un morceau de sac plastique fin bien serré. Pendre
l’ensemble et verser dans l’entonnoir une quantité suffisante d’huile
moteur, ou mieux d’huile graphitée. Attendre un moment (1 à 2 heures)
jusqu’à ce que l’huile apparaisse à l’autre extrémité, puis défaire
le montage et essuyer l’huile excédentaire.
Pour les commandes du compteur et du compte-tours, du fait que le câble
proprement dit peut s’extraire de la gaine, le nettoyage et le graissage
se font plus aisément.
Graissage divers
Graisser de temps à autre avec de l’huile moteur les articulations mécaniques :
axe de leviers de frein avant et d’embrayage
axe de la pédale de sélecteur
axe de la pédale du frein arrière.
À chaque vérification des grains des rupteurs ou du réglage de l’avance,
contrôler l’état du feutre de graissage de la came et, au besoin,
mettre une goutte d’huile moteur.
Bloc-moteur
La
vidange du bloc-moteur s’effectue au bout des premiers 500 km puis
tous les 1500 km.<
Pour cela, moteur chaud, mettre la moto sur la béquille centrale, sur un
plan bien horizontal. Retirer le bouchon de remplissage faisant office
de jauge, puis le bouchon de vidange. Laisser couler, puis donner
quelques coups de kick starter pour bien vider le circuit de graissage,
puis laisser bien égoutter.
Avec un chiffon propre, essuyer convenablement l’orifice fileté de vidange
et son bouchon. Inspecter l’état du joint torique du bouchon de vidange,
puis visser et bloquer sans exagération. Remettre environ 2 litres
d’huile de très bonne qualité 10 W 40, puis jauger et compléter jusqu’à
ce que le niveau arrive au repère supérieur, la jauge bien posée sur
son orifice, mais non vissée.
Nota.
– Ne pas mettre directement les 2 litres d’huile, le circuit de graissage
étant partiellement plein, le niveau risquerait de dépasser le repère
supérieur.
Nettoyage de l’épurateur centrifuge
Malgré
la différence de densité, mais grâce à certains additifs, l’huile
en mouvement maintient les impuretés en suspension. On utilise la
force centrifuge pour provoquer la séparation souhaitable des impuretés
plus lourdes venant se plaquer au fond d’un rotor. Il y a donc lieu
de nettoyer périodiquement ce dernier.
Tous les 4500 à 5000 km ou tous les 6 mois, retirer les trois vis de fixation
du couvercle de l’épurateur sur le carter d’embrayage. Extraire ce
couvercle, au besoin, à l’aide de deux fins tournevis glissés à la
jointure dans les fraisages opposés : une petite quantité d’huile
s’écoulera.
À l’aide d’une pince fermante, retirer le circlip puis visser une vis
de / 6 x 30 mm, ce qui provoque l’extraction du capuchon du roto.
Prendre, par exemple, un tournevis très plat et gratter à l’intérieur
du rotor pour retire l’épaisseur d’impuretés puis avec un pinceau,
bien nettoyer au solvant en prenant garde de ne pas en introduire
dans les orifices du circuit de graissage du carter d’embrayage. Sécher
au jet d’air comprimé. Vérifier l’état des trois joints toriques et
contrôler le bon coulissement de la bague centrale du couvercle du
filtre : sa bonne application sur le couvercle du rotor garantit
une bonne lubrification.
Glisser le capuchon du rotor dans les 2 rainures opposées du rotor plus bien
le pousser à fond pour dégager la rainure dans laquelle on introduit
le circlip. Vérifier si le circlip est bien engagé dans son logement.
Cherche la bonne position du couvercle, ses orifices de graissage
devant être en vis-à-vis de ceux du carter d’embrayage. Aucun erreur
de ce côté n’est possible, du fait que les 3 fixations sont asymétriques.
Serrer sans exagération les trois vis.
Fourche avant
Tous
les 10 000 km ou tous les ans, remplacer l’huile dans chaque bras
de la fourche avant.
Pour cela, dévisser les deux bouchons supérieurs, puis retirer les deux
petits bouchons de Ø 6 mm de vidange placés en bas des fourreaux.
Faire jouer un peu la suspension pour assurer une vidange complète.
Laisser égoutter puis revisser modérément les 2 bouchons de vidange.
Verser dans chaque tube, à la partir supérieure, 200 cm3 d’huile
moteur SAE 10 W 30. Bloquer les deux bouchons supérieurs.
Vérification de la compression
Cette opération ne se fait pas
périodiquement, mais peut être d’une valeur indicative intéressante
lorsqu’on constate une perte de puissance du moteur malgré de bons
réglages d’allumage et de carburation. De plus, la compression donne
une valeur certaine de l’usure du moteur.
Pour cela, le moteur étant chaud, déposer les bougies puis visser l’embout
d’un compressiomètre alternativement dans les trous de bougies de
la culasse.
Ouvrir la poignée de gaz à fond, puis appuyer plusieurs fois sur le kick
starter jusqu’à ce que l’aiguille du compressiomètre indique un maximum
qui doit être pour un moteur de CB 250 en bon état de 12 kg/cm².
Au-dessus de cette valeur, cela prouve un calaminage important du moteur.
En-dessous de 10,5 kg/cm², cela dénote une usure exagérée ou une fuite au niveau
des soupapes ou du joint de culasse.
Tension de la chaîne
L’usure,aussi faible soit elle, de la chaîne de distribution provoque sa détente.
Si l’on ne veille pas à absorber périodiquement ce jeu, le moteur
sera bruyant. Il y aura modification du diagramme de distribution
et les conséquences risquent de devenir fâcheuses.
Ce réglage de tension s’effectue tous les 5000 km ou tous les 6 mois.
Pour cela, opérer comme suit :
Retirer le couvercle de l’alternateur.
Retirer la bougie du cylindre gauche tout
en maintenant son doigt sur l’orifice de la bougie, tourner le rotor
dans le sens inverse d’horloge. On sent nettement le temps compression
du cylindre gauche et, à son passage, mettre le repère « LT »
du rotor en regard de l’index de stator, ce qui correspond au PMH
fin de la compression du cylindre gauche.
Afin que les cames n’attaquent pas les basculeurs pour qu’il n’y ait aucune
tension de la chaîne de distribution, choisir une position où toutes
les soupapes sont fermées. Dans ce but, toujours le rotor à la même
position (repère « LT » en regard de l’index), tourner de
90° jusqu’à ce que le repère « 286 » du rotor soit devant
l’index. Dans cette position, le piston de gauche est à la moitié
de sa course descendante au temps détente et celui de droite est à
la moitié de sa course ascendante au temps compression. Ainsi, toutes
les soupapes sont fermées.
Débloquer le contre-écrou de la vis placée sur le tendeur de chaîne.
Débloquer la vis. Le tendeur ainsi libéré absorbe le jeu possible du brin arrière
de la chaîne grâce à la poussée de son ressort.
Maintenir le tendeur dans cette position en serrant sans exagération la vis
puis le contre-écrou.
Pour les premiers modèles avec tendeurs hydrauliques, aucune vérification
n’est à effectuer, la tension se faisant automatiquement par la pression
du circuit hydraulique.
Jeu aux soupapes
Le réglage du jeu aux soupapes s’effectue tous les 5000 km ou toutes
les trois vidanges.
Nota.
– le réglage du jeu aux soupapes s’effectue par rotation des axes
excentrés qui peuvent pivoter du 180° sur eux-mêmes. Le jeu peut être
réglé aussi bien dans un sens que dans l’autre, mais un seul sens
de rotation des axes est valable pour avoir la même position d’attaque
des basculeurs sur les soupapes.
Pour cette raison, chaque jeu doit être obtenu par un sens précis de rotation
des axes comme l’indique la figure ci-contre.
Pour voir si le jeu a été obtenu correctement, le repère gravé en bout
de chaque axe doit être dirigé vers l’extérieur par rapport au centre
des boîtiers.
Le moteur étant froid, retirer les 4 bouchons de la culasse pour avoir
accès aux basculeurs.
Déposer le couvercle de l’alternateur.
Déposer les couvercles de l’allumeur et de la prise du compte-tours.
Chercher le temps fin de compression du cylindre de gauche afin que leurs soupapes
soient fermées, ce qui correspond à l’une des deux positions du repère
« LT » sur le rotor en face de l’index. La bonne position
est établie lorsqu’on constate avec le doigt un jeu latéral aux basculeurs
du cylindre gauche.
Au cas où le jeu serait difficile à sentir de cette façon, il est possible
tout en tournant le rotor dans le sens moteur (sens inverse d’horloge)
d’observer le basculeur de la soupape d’admission du cylindre gauche.
Lorsque le basculeur remonte, c’est-à-dire libère la soupape pour
provoquer sa fermeture, continuer à tourner l’index du stator. C’est
alors la fin compression du cylindre de gauche.
1°) cylindre de gauche .Pour l’admission, interposer une cale d’épaisseur de 0,05 mm entre le basculeur
et la soupape. Débloquer le contre-écrou avec une clé plate ou à oeil
de 12 mm puis agir sur cet axe à l’aide d’un tournevis. Dans le sens
horloge, on diminue le jeu, en sens contraire, on l’augmente comme
l’indique la figure de cette page. Après avoir trouvé le bon réglage
lorsque la cale coulisse avec un léger serrage, bloquer le contre-écrou
tout en maintenant l’axe avec le tournevis pour éviter un déréglage.
Contrôler le jeu, la cale étant toujours en position et modifier le
réglage au besoin.
Pour l’échappement, procéder de la même manière sans changer la position
du vilebrequin. Le jeu étant de 0,01 mm, interposer entre la soupape
et le basculeur une cale de cette épaisseur (ou les deux de 0,05 mm
fournies dans l’outillage de bord). Les réglages se font à l’inverse
de l’admission comme l’indique la figure ci-contre.
2°) cylindre de droite faire
un demi-tour au rotor (en sens inverse d’horloge) pour mettre le repère
« T » du rotor en face de l’index su stator, ce qui correspond
au temps fin compression du cylindre droit.
Pour l’admission et l’échappement, opérer de la même manière que pour le
cylindre gauche.
Nota.
– Après réglage, s’assurer que le repère à l’embout de chaque axe
est dirigé vers l’extérieur, ce qui prouve que les jeux ont été obtenus
correspondance. Au remontage, remettre les 4 bouchons sans les serrer exagérément après
avoir contrôlé l’état des joints toriques.
Embrayage
La
garde à l’embrayage est mesurée à l’extrémité du levier et doit avoir
10 à 25 mm. Lorsque le câble s’allonge ou que les disques d’embrayage
s’usent, un réglage rapide peut être effectué grâce au tendeur du
levier. Un autre tendeur placé sur le couvercle arrière gauche permet
un réglage complémentaire.
Au
cas où ces deux tendeurs ne peuvent plus agir, un réglage agissant
sur la commande de débrayage permet d’éliminer le jeu excédentaire.
Pour cela :
Visser à fond les deux premiers tendeurs.
Débloquer le contre-écrou placé au bout de commande d’embrayage (carter moteur).
A l’aide d’un tournevis, tourner en sens inverse d’horloge la vis centrale
jusqu’a sentir une résistance, puis revisser d’¼ de tour et bloquer
le contre-écrou.
Agir sur le réglage au levier de débrayage pour arriver à la garde voulue.
Chaîne secondaire
La moto sur la béquille centrale, la flèche de la chaîne doit être comprise
entre 10 et 25 mm, sinon procéder au réglage comme suit .
Retirer la goupille puis débloquer suffisamment l’écrou de l’axe de roue arrière.
Débloquer les contre-écrous des 2 tendeurs.
Mettre le repère de chaque tendeur à la même position par rapport aux repères
gravés sur chaque bras.
À l’aide d’un clé à pipe de 10 mm prise en bout, visser par ¼ ou ½ tour
chaque tendeur, tout en vérifiant le tension en tournant la roue.
Rebloquer les contre-écrous en maintenant les vis.
Serrer convenablement l’écrou de l’axe et remettre la goupille (couple de
serrage : 8 à 10 m.kg)
Vérifier la garde à la pédale de frein arrière et, au besoin, procéder à son
réglage ainsi qu’à celui du contacteur de stop.
Nota.
– Avant de bloquer l’écrou de l’axe de la roue arrière, ne pas s’approcher
trop près des valeurs indiquées car le serrage de cet écrou augmente
sensiblement la tension de la chaîne.
Ne pas rechercher une tension trop forte provoquant un travail anormal
des roulements de sortie de boîte et de roue arrière ainsi que des
axes de maillons de chaîne. Il vaut mieux avoir une chaîne plutôt
un peu détendue, d’autant plus que le pivotement du bras oscillant
arrière agit sur la tension de la chaîne.
Bougies
Les
CB 250 peuvent être équipées de bougies NGK B 8 ES pour une utilisation
normale ou urbaine. En conduite sportive, il est conseillé de monter
des bougies plus froides NGK B 10 ES.
Se rappeler que chez NGK, à chiffre égal, une bougie avec la lettre « S »
(thermo-élastique) est plus froide (par exemple une B 8 ES correspond
à une B 10 E et est plus froide qu’une B 9 E).
L’écartement des électrodes doit être compris entre 0,7 et 0,8 mm.
Des bougies bien entretenues doivent faire 8 à 10 000 km. Au-delà, il
est préférable de changer les deux bougies, même si elles semblent
encore bien remplir leur rôle, afin d’être assuré d’un bon fonctionnement.
Rupteurs
Il
est recommandé de vérifier l’état des grains et, au besoin de les
nettoyer à l’aide d’une fine lime ou du papier à poncer n°400. ne
pas oublier de passer un chiffon propre entre les grains pour les
débarrasser de toutes impuretés pouvant amener un défaut d’allumage,
puis vérifier l’écartement pour chaque rupteur comme suit.
1°) Écartement des grains des rupteurs.
L’écartement des grains entre les deux rupteurs doit être le plus identique possible
car une différence du point d’allumage pour les deux cylindres. Un
jeu un peu plus grand pour un rupteur augmente sensiblement l’avance
du cylindre correspondant et vice-versa. Comme les deux rupteurs sont
placés sur la même platine, il n’est pas possible de régler indépendamment
l’avance pour chaque cylindre. C’est dire l’importance d’un réglage
du jeu identique entre les grains des deux rupteurs. Pour cela :
retirer les couvercles de l’allumeur et de l’alternateur.
Tourner le rotor dans le sens inverse d’horloge afin d’amener le repère en
bout de la came des rupteurs (marquant le sommet du bossage) en rager
d’un des deux linguets mobiles.
Vérifier l’écartement à l’aide de deux cales de 0,3 et 0,4 mm, le première
devant passer librement et l’autre forcer. Au besoin, régler le jeu
en débloquant les deux vis de fixation du linguet fixe. Prendre garde
qu’au resserrage de ces deux vis, il n’y ait pas modification du jeu.
Pour l’autre rupteur, tourner le rotor pour amener le repère de la came
en regard du linguet mobile, puis vérifier et régler, au besoin, comme
précédemment décrit.
Au besoin, imbiber le feutre de graissage de la came avec une à deux
gouttes d’huile moteur.
2°) Avance à l’allumage
L’avance initiale de 5° est réglable par rotation de la platine des rupteurs.
Le contrôle et le réglage se font comme suit :
Retirer les couvercles de l’allumeur et de l’alternateur.
Brancher une lampe témoin de 12 V sur le rupteur de gauche (correspondant au
cylindre gauche) entre la borne d’arrivée de courant du fil jaune
et la masse de la machine.
Pour faciliter la rotation du moteur, retirer les bougies.
Mettre le contact et tourner le rotor dans le sens de rotation du moteur
(sens inverse d’horloge). La lampe témoin doit d’allumer lorsque le
repère « LF » du rotor est en regard de l’index du stator,
sinon, faire un tour moteur. Si la lampe s’allume avant, l’avance
est trop importante et, en cas inverse, il y a un manque d’avance.
Pour le réglage, procéder comme suit :
desserrer suffisamment les deux vis maintenant la platine.
Tout en maintenant le repère « LF » du rotor en regard de l’index
du stator, faire pivoter la platine, à l’aide d’un tournevis pris
dans les encoches supérieures, dans une sens ou dans l’autre jusqu’a
ce que la lampe commence à s’allumer. En sens inverse d’horloge, on
diminue l’avance, en sens contraire, on augmente l’avance.
Serrer les deux vis de blocage de la platine en prenant garde de ne pas modifier
le réglage.
Faire deux tours moteur pour vérifier et modifier au besoin.
Pour le cylindre de droite, toujours le contact mis et le branchement de
la lampe témoin identique mais sur l’autre rupteur (fil bleu). Faire
faire ½ tour au vilebrequin (sens inverse horloge) pour amener le
repère « F » du rotor en regard de l’index du stator.
A ce point précis, la lampe doit s’allumer sinon cela prouve que le jeu entre les grains de chaque rupteur n’est pas tout
à fait identique.
Pour obtenir le même point d’avance, la seule méthode
consiste à modifier dans la plage de réglage de 0,3 à 0,4 mm le jeu
entre les grains de ce rupteur, une légère différence jouant énormément
sur le point d’allumage.
Au cas où ce changement d’écartement dépasserait la
plage de 0,3 à 0,4 mm, il est nécessaire de partager cette différence
entre les deux rupteurs et de procéder à un nouveau réglage de l’avance
pour les deux cylindres.
Batterie
La
batterie, pour les modèles CB 250 est placée sous la selle, ce qui
facilite son accessibilité pour un remplissage ou une dépose.
Par contre, pour contrôler le niveau de l’électrolyte dans chaque élément,
il est nécessaire de débrancher le fil de masse pour soulever un peu
la batterie. Le fait d’avoir un fil de masse un peu plus long aurait
permis le dégagement de la batterie sans aucun démontage.
Le niveau doit s’établir entre les deux repères supérieurs tracés sur
le côté droit. Faire l’appoint uniquement avec de l’eau distillée.
Un tube souple d’aération communique avec les six éléments et débouche
à la partie inférieure de la moto. Veillez à ce que le tube soit suffisamment
long pour ne pas déboucher sur une partie métallique et qu’il ne soit
pas coincé, sans quoi la batterie risque d’être détériorée au cours
d’une recharge.
Pour éviter la sulfatation des bornes, après nettoyage , enduire celles-ci
de vaseline neutre.
Il est possible de vérifier l’état de charge de la batterie en mesurant,
avec un pèse-acide, la densité de l’électrolyte dans chaque élément.
La densité varie avec la température et les correspondances sont valables
pour 20°C. au cas où la température de l’électrolyte serait différente,
la formule suivante permet de faire la correction :
S20 = St + 0,0007 (t - 20)
S20 = densité de l’électrolyte à 20°C.
St = densité de l’électrolyte à t°C.
T = température de l’électrolyte mesuré.
Pour recharger la batterie, retirer toujours en premier la borne « + »
puis la « - », débrancher le tuyau d’aération pour le laisser en place,
puis extraire la batterie. Après avoir retiré les 6 bouchons, recharger
faiblement (1/10 de la capacité soit 1,2 à 1,5 Ampère durant 5 à 10
heures). Durant la charge, la température de l’électrolyte ne doit
jamais dépasser 45°C, sinon cesser momentanément la charge. Lorsque
des bulles d’oxygène s’échappent de l’électrolyte, la charge est suffisante
et doit être arrêtée.
En fin de charge, la densité doit être comprise entre 1,270 et 1,290
à 20°C.
Carburation
Pour maintenir en position fermée
les papillons de gaz au ralenti, quelle que soit la position du guidon,
le câble de commande doit avoir un léger jeu qui est obtenu par le
réglage du tendeur à la sortie de la poignée tournante. Le jeu doit
être en rotation de 10 à 15° à la poignée.
La dureté de la poignée tournante est réglable, ce qui permet à l’utilisateur
d’avoir ou non une poignée qui revienne à sa position initiale lorsqu’on
la relâche.
Ralenti
Le
ralenti se situe entre 1000 et 1200 tr/mn.
L’équilibre entre les deux cylindres s’obtient (moteur chaud) de la façon suivante :
Moteur arrêté, visser à fond chaque vis de richesse placée sur le corps de
chaque carburateur à l’aplomb de
l’axe du papillon des gaz, puis les desserrer chacune de 1/8 de tour.
Démarrer le moteur, puis agir sur la vis butée de chaque papillon, d’une part
pour obtenir un bon régime de ralenti et d’autre part pour équilibrer
les deux cylindres. Le fait de mettre un main à la sortie de chaque
pot d’échappement permet de vérifier cet équilibre.
Agir légèrement de nouveau sur chaque vis de richesse jusqu’à obtention
d’un régime plus rapide.
Jouer à nouveau sur les deux vis de butée des papillons de gaz pour ramener
le régime aux valeurs de ralenti et pour rééquilibrer les deux cylindres.
Synchronisation des papillons
Pour ce réglage, il est recommandé de durcir la poignée pour la maintenir
en position d’ouverture désirée.
éliminer complètement le jeu du câble et mettre une main à chaque sortie d’échappement.
Agir sur le tendeur de chaque carburateur en vissant celui du cylindre
qui a la plus forte pression à l’échappement ou en dévissant celui
du cylindre ayant la moins forte pression. Le fait de rebloquer le
contre-écrou modifie le réglage : en tenir compte.
Vérifier à nouveau à la sortie des échappements. Une vérification supplémentaire
consiste à maintenir un régime de 2500 tr/mn environ et à débrancher
alternativement chaque fil de bougie.
Dans les deux cas, le régime lu sur le compte-tours doit être le même pour
chaque cylindre, sinon, procéder au réglage de la synchronisation
comme précédemment décrit.
S’assurer pour finir que la garde à la poignée tournante est correcte.
Filtre à air
Les
deux filtres à air en papier sont placés sous les deux couvercles
latéraux en matière plastique.
Le nettoyage de chaque élément filtrant doit être effectué périodiquement,
tous les 10 000 km.
Chaque élément doit être tapoté légèrement et brossé ou de préférence nettoyé
à l’aide d’une soufflette dirigée vers l’intérieur du filtre. En cas
d’encrassement important ou de détérioration, il est nécessaire de
changer les filtres.
Nota.
– au remontage, s’assurer que les caoutchoucs de jonction, entre chaque
élément et le tube de communication, sont bien mis afin d’éviter une
prise d’air qui ne serait pas filtrée.
Filtre à essence
Un
tamis, préservant les carburateurs des impuretés est disposé dans
la cuve de décantation du robinet d’essence. Les différences de températures
amènent une condensation de l’humidité de l’air sur les parois internes
du réservoir et, du fait de sa densité supérieure à l’essence, l’eau
reste dans la cuve de décantation.
Il est nécessaire périodiquement de vider cette cuve et de nettoyer le
tamis. Pour cela :
Fermer le robinet d’essence.
Dévisser la cuve en maintenant le corps du robinet, puis la vider et la nettoyer.
Extraire du corps du robinet, le joint torique et le tamis que l’on nettoie.
Remonter l’ensemble sans serrer exagérément la cuve.
Freins
Le jeu en bout de levier de frein
avant doit être de 20 à 30 mm. Il y a deux possibilités de réglage :
le tendeur au levier permet un réglage rapide.
Le tendeur sur la flasque du frein avant permet un réglage lorsque le
tendeur au levier est à bout de course de réglage.
Pour le frein arrière, la commande s’effectue par tringlerie. De ce fait,
il est nécessaire de vérifier et régler, au besoin, la garde à la
pédale lors de chaque opération de tension de la chaîne
secondaire.
La garde à la pédale doit être de 20 à 30 mm et se règle en agissant
sur l’écrou en bout de tringlerie.
Démontage roue arrière
Les CB 250 Honda ne disposent pas
de roue arrière à broche. De ce fait, le démontage et surtout le remontage
de la roue arrière est rendu difficile pour un opérateur seul.
En effet, il est nécessaire d’aligner les deux tendeurs, les deux entretoises
et les logements du bras oscillant pour introduire l’axe, tout en
soutenant et maintenant la roue bien verticale. C’est loin d’être
une chose impossible à faire, mais l’adoption d’une roue à broche
aurait largement facilité cette tâche.
L’échancrure du silencieux droit pour le passage de la tête de l’axe n’est pas
assez grande, si bien qu’il est nécessaire de retirer le boulon fixant
aussi le repose-pied arrière pour faire pendre le silencieux.
Le démontage de la roue arrière s’effectue de la façon suivante :
Mettre la moto sur la béquille centrale, sur un plan bien horizontal.
Extraire la clavette fendue de l’axe de la roue arrière, puis dévisser l’écrou
avec la clé spéciale de l’outillage de bord ou, à défaut, avec une
clé plate de Ø 22 mm.
Retirer le petit circlip de la fixation de la patte d’ancrage sur le flasque
arrière.
Dévisser l’écrou, puis retirer la rondelle, le silencieux et désolidariser
la patte d’ancrage en retirant la vis.
Retirer la tige de frein arrière de la biellette après avoir dévissé l’écrou
de réglage.
Débloquer les contre-écrous et dévisser les tendeurs.
Retirer la fixation commune du silencieux et du repose-pied droit au cadre.
Chasser l’axe de roue en appuyant sur le silencieux droit pour passage de
la tête, puis soulager la roue pour faciliter l’extraction complète
de l’axe.
Récupérer les tendeurs, les entretoises, la rondelle et l’écrou qu’on replace,
comme au montage, sur l’axe.
Retirer le flasque supportant les mâchoires.
Retirer la roue par l’arrière, côté droit, en la penchant.
Au remontage, procéder à l’inverse du démontage en observant les points
suivants :
Dépoussiérer le tambour et passer une fine toile émeri sur les mâchoires pour supprimer
leur glaçage.
L’entretoise la plus courte doit être placée côté couronne arrière.
Bien graisser l’axe de roue.
Avant de serrer l’écrou de l’axe de la roue, tendre la chaîne, le repère
de chaque tendeur devant être à la même position sur l’échelle du
bras oscillant.
L’écrou de l’axe doit être convenablement serré et ne pas oublier de remettre
une clavette fendue, de préférence neuve. Ne pas oublier de remettre
aussi le petit circlip sur la fixation de la patte d’ancrage.
En fin de remontage, effectuer un réglage de la garde de la pédale de
frein, et, au besoin, du contacteur de stop.
Les opérations de démontage et de remontage de la roue arrière, effectuée
en bonne condition, ne doivent pas
excéder 20 à 25 minutes.