Source : RTM N° 3, 4ème trimestre 1971
(merci à Fanny)
Bloc-moteur
Sur tous les modèles Honda, une seule qualité d’huile, contenue dans
le carter inférieur, lubrifie aussi bien le moteur que la boîte
de vitesses, l’embrayage et la transmission primaire.
Après
une vidange ou pour un appoint, n’utiliser que de l’huile moteur
de bonne qualité SAE 10 W 40. le niveau d’huile contrôlé par la
jauge est commun à tous les organes sus-cités.
Il
est impératif de vérifier fréquemment le niveau d’huile du bloc-moteur
et, d’une façon générale, avant tous les déplacements un peu importants.
Le
niveau se vérifie moteur froid ou après plusieurs minutes d’arrêt,
la machine sur la béquille centrale, sur un plan horizontal. Dévisser
le bouchon de remplissage placé à l’arrière du carter d’embrayage
et essuyer la tige soudée faisant office de jauge. Remettre la jauge
sans revisser le bouchon, mais en bonne position (au besoin, faire
doucement ¼ de tour pour prendre un peu de filetage afin d’être
certain de sa bonne position).
Après avoir retiré la jauge, le niveau doit se situer entre les deux repères
En
cas de manque, compléter avec de l’huile de même marque et de même
qualité que celle utilisée.
Un
niveau trop élevé n’est pas recommandé, car l’excédant tend à être
éjecté par le reniflard et la surpression ainsi produite dans le
carter fait travailler les joints.
Chaîne
secondaire
La
chaîne secondaire, n’étant protégée que par un carter très symbolique,
travaille dans de dures conditions. Il faut donc veiller à son entretien3.
La
chaîne ne doit jamais être sèche et, de ce fait, il faut la lubrifier
à l’aide d’un pinceau, à la rigueur avec de l’huile moteur 10 W
40, mieux avec un lubrifiant spécial pour chaîne (ex. Fina, Artac
51, Marson L Super)
Lorsque
la chaîne est trop encrassée, la détendre comme pour un démontage
de la roue arrière, puis la déposer après avoir retiré l’attache
rapide. Bien nettoyer la chaîne dans un solvant, la sécher puis
la plonger soit dans un bain d’huile moteur 10 W 40 et de vaseline
(1 litre d’huile pour 300 grammes de vaseline) chauffé pendant 10
minutes à une température de 50 à 120 °C, soit graisser avec les
lubrifiants spéciaux précités. Bien agiter la chaîne dans ce bain,
puis la prendre et laisser égoutter. Remonter la chaîne en prenant
soin de bien positionner le circlip de l’attache rapide.
Axe
de bras oscillant
Chaque
extrémité de l’axe du bras oscillant comporte un graisseur permettant
(à l’aide d’une pompe) d’injecter de la graisse de bonne qualité
du type NGLI N°2 tous les 5000 km ou toutes les deux vidanges moteur.
Commande
de débrayag"
Afin
de maintenir une commande douce et progressive de l’embrayage, en
plus de l’entretien du câble, injecter de la graisse, à l’aide d’une
pompe par le graisseur placé sur le couvercle du pignon de sortie
de boîte de vitesses
Dans
tous les cas, utiliser une graisse de très bonne qualité, genre
NCUI N°2
Câbles
Périodiquement
(2 fois par an, par exemple), démonter les câbles pour les nettoyer
en injectant un solvant. Introduire une extrémité dans un entonnoir,
puis rendre étanche la liaison du tube de l’entonnoir avec la gaine,
par exemple avec un morceau de sac plastique fin bien serré. Pendre
l’ensemble et verser dans l’entonnoir une quantité suffisante d’huile
moteur, ou mieux d’huile graphitée. Attendre un moment (1 à 2 heures)
jusqu’à ce que l’huile apparaisse à l’autre extrémité, puis défaire
le montage et essuyer l’huile excédentaire
Pour
les commandes du compteur et du compte-tours, du fait que le câble
proprement dit peut s’extraire de la gaine, le nettoyage et le graissage
se font plus aisément
Graissage
diver
Graisser
de temps à autre avec de l’huile moteur les articulations mécaniques
axe de leviers
de frein avant et d’embrayag
axe de la pédale
de sélecteu
axe de la pédale
du frein arrière.
À
chaque vérification des grains des rupteurs ou du réglage de l’avance,
contrôler l’état du feutre de graissage de la came et, au besoin,
mettre une goutte d’huile moteur.
Bloc-moteur
La
vidange du bloc-moteur s’effectue au bout des premiers 500 km puis
tous les 1500 km
Pour
cela, moteur chaud, mettre la moto sur la béquille centrale, sur
un plan bien horizontal. Retirer le bouchon de remplissage faisant
office de jauge, puis le bouchon de vidange. Laisser couler, puis
donner quelques coups de kick starter pour bien vider lecircuit
de graissage, puis laisser bien égoutter.
Avec
un chiffon propre, essuyer convenablement l’orifice fileté de vidange
et son bouchon. Inspecter l’état du joint torique du bouchon de
vidange, puis visser et bloquer sans exagération. Remettre environ
2 litres d’huile de très bonne qualité 10 W 40, puis jauger et compléter
jusqu’à ce que le niveau arrive au repère supérieur, la jauge bien
posée sur son orifice, mais non vissée
Nota.
– Ne pas mettre directement les 2 litres d’huile, le circuit de
graissage étant partiellement plein, le niveau risquerait de dépasser
le repère supérieur
Nettoyage
de l’épurateur centrifuge
Malgré
la différence de densité, mais grâce à certains additifs, l’huile
en mouvement maintient les impuretés en suspension. On utilise la
force centrifuge pour provoquer la séparation souhaitable des impuretés
plus lourdes venant se plaquer au fond d’un rotor. Il y a donc lieu
de nettoyer périodiquement ce dernier
Tous
les 4500 à 5000 km ou tous les 6 mois, retirer les trois vis de
fixation du couverclede l’épurateur sur le carter d’embrayage. Extraire
ce couvercle, au besoin, à l’aide de deux fins tournevis glissés
à la jointure dans les fraisages opposés : une petite quantité
d’huile s’écoulera.
À
l’aide d’une pince fermante, retirer le circlip puis visser une
vis de / 6 x 30 mm, ce qui provoque l’extraction du capuchon du
roto. Prendre, par exemple, un tournevis très plat et gratter à
l’intérieur du rotor pour retire l’épaisseur d’impuretés puis avec
un pinceau, bien nettoyer au solvant en prenant garde de ne pas
en introduire dans les orifices du circuit de graissage du carter
d’embrayage. Sécher au jet d’air comprimé. Vérifier l’état des trois
joints toriques et contrôler le bon coulissement de la bague centrale
du couvercle du filtre : sa bonne application sur le couvercle
du rotor garantit une bonne lubrification.
Glisser le capuchon du rotor dans les 2 rainures opposées du rotor plus bien le pousser à fond pour dégager la rainure dans laquelle on introduit le circlip. Vérifier si le circlip est bien engagé dans son logement. Cherche la bonne position du couvercle, ses orifices de graissage devant être en vis-à-vis de ceux du carter d’embrayage. Aucun erreur de ce côté n’est possible, du fait que les 3 fixations sont asymétriques. Serrer sans exagération les trois vis
Vérification de la compression
Cette opération ne se fait pas périodiquement,
mais peut être d’une valeur indicative intéressante lorsqu’on constate
une perte de puissance du moteur malgré de bons réglages d’allumage
et de carburation. De plus, la compression donne une valeur certaine
de l’usure du moteur.
Pour
cela, le moteur étant chaud, déposer les bougies puis visser l’embout
d’un compressiomètre alternativement dans les trous de bougies de
la culasse.
Ouvrir
la poignée de gaz à fond, puis appuyer plusieurs fois sur le kick
starter jusqu’à ce que l’aiguille du compressiomètre indique un
maximum qui doit être pour un moteur de CB 350 en bon état de 12
kg/cm².
Au-dessus
de cette valeur, cela prouve un calaminage important du moteur.
En-dessous
de 10,5 kg/cm², cela dénote une usure exagérée ou une fuite au niveau
des soupapes ou du joint de culasse.
Fourche avant
Tous
les 10 000 km ou tous les ans, remplacer l’huile dans chaque bras
de la fourche avant.
Pour
cela, dévisser les deux bouchons supérieurs, puis retirer les deux
petits bouchons de Ø 6 mm de vidange placés en bas des fourreaux.
Faire jouer un peu la suspension pour assurer une vidange complète.
Laisser égoutter puis revisser modérément les 2 bouchons de vidange.
Verser
dans chaque tube, à la partir supérieure, 200 cm3 d’huile
moteur SAE 10 W 30. Bloquer les deux bouchons supérieurs.
Tension de la chaîne
L’usure,
aussi faible soit elle, de la chaîne de distribution provoque sa
détente. Si l’on ne veille pas à absorber périodiquement ce jeu,
le moteur sera bruyant. Il y aura modification du diagramme de distribution
et les conséquences risquent de devenir fâcheuses.
Ce
réglage de tension s’effectue tous les 5000 km ou tous les 6 mois.
Pour cela, opérer comme suit :
retirer le couvercle
de l’alternateur
retire la bougie du cylindre gauche
tout en maintenant
son doigt sur l’orifice de la bougie, tourner le rotor dans le sens
inverse d’horloge. On sent nettement le temps compression du cylindre
gauche et, à son passage, mettre le repère « LT » du rotor
en regard de l’index de stator, ce qui correspond au PMH fin de
la compression du cylindre gauche.
Afin
que les cames n’attaquent pas les basculeurs pour qu’il n’y ait
aucune tension de la chaîne de distribution, choisir une position
où toutes les soupapes sont fermées. Dans ce but, toujours le rotor
à la même position (repère « LT » en regard de l’index),
tourner de 90° jusqu’à ce que le repère « 286 » du rotor
soit devant l’index. Dans cette position, le piston de gauche est
à la moitié de sa course descendante au temps détente et celui de
droite est à la moitié de sa course ascendante au temps compression.
Ainsi, toutes les soupapes sont fermées.
Débloquer le
contre-écrou de la vis placée sur le tendeur de chaîne.
Débloquer la
vis. Le tendeur ainsi libéré absorbe le jeu possible du brin arrière
de la chaîne grâce à la poussée de son ressort.
Maintenir le
tendeur dans cette position en serrant sans exagération la vis puis
le contre-écrou.
Pour
les premiers modèles avec tendeurs hydrauliques, aucune vérification
n’est à effectuer, la tension se faisant automatiquement par la
pression du circuit hydraulique.
Jeu
aux soupapes
Le
réglage du jeu aux soupapes s’effectue tous les 5000 km ou toutes
les trois vidanges.
Nota.
– le réglage du jeu aux soupapes s’effectue par rotation des axes
excentrés qui peuvent pivoter du 180° sur eux-mêmes. Le jeu peut
être réglé aussi bien dans un sens que dans l’autre, mais un seul
sens de rotation des axes est valable pour avoir la même position
d’attaque des basculeurs sur les soupapes.
Pour
cette raison, chaque jeu doit être obtenu par un sens précis de
rotation des axes comme l’indique la figure ci-contre.
Pour
voir si le jeu a été obtenu correctement, le repère gravé en bout
de chaque axe doit être dirigé vers l’extérieur par rapport au centre
des boîtiers.
Le moteur étant
froid, retirer les 4 bouchons de la culasse pour avoir accès aux
basculeurs.
Déposer le couvercle
de l’alternateur.
Déposer les couvercles
de l’allumeur et de la prise du compte-tours.
Cherche le temps
fin de compression du cylindre de gauche afin que leurs soupapes
soient fermées, ce qui correspond à l’une des deux positions du
repère « LT » sur le rotor en face de l’index. La bonne
position est établie lorsqu’on constate avec le doigt un jeu latéral
aux basculeurs du cylindre gauche.
Au
cas où le jeu serait difficile à sentir de cette façon, il est possible
tout en tournant le rotor dans le sens moteur (sens inverse d’horloge)
d’observer le basculeur de la soupape d’admission du cylindre gauche.
Lorsque le basculeur remonte, c’est-à-dire libère la soupape pour
provoquer sa fermeture, continuer à tourner l’index du stator. C’est
alors la fin compression du cylindre de gauche.
1°)
cylindre de gauche
Pour l’admission,
interposer une cale d’épaisseur de 0,05 mm entre le basculeur et
la soupape. Débloquer le contre-écrou avec une clé plate ou à oeil
de 12 mm puis agir sur cet axe à l’aide d’un tournevis. Dans le
sens horloge, on diminue le jeu, en sens contraire, on l’augmente
comme l’indique la figure de cette page. Après avoir trouvé le bon
réglage lorsque la cale coulisse avec un léger serrage, bloquer
le contre-écrou tout en maintenant l’axe avec le tournevis pour
éviter un déréglage. Contrôler le jeu, la cale étant toujours en
position et modifier le réglage au besoin.
Pour l’échappement,
procéder de la même manière sans changer la position du vilebrequin.
Le jeu étant de 0,01 mm, interposer entre la soupape et le basculeur
une cale de cette épaisseur (ou les deux de 0,05 mm fournies dans
l’outillage de bord). Les réglages se font à l’inverse de l’admission
comme l’indique la figure ci-contre.
2°)
cylindre de droite
faire un demi-tour
au rotor (en sens inverse d’horloge) pour mettre le repère « T »
du rotor en face de l’index su stator, ce qui correspond au temps
fin compression du cylindre droit.
Pour
l’admission et l’échappement, opérer de la même manière que pour
le cylindre gauche.
Nota.
– Après réglage, s’assurer que le repère à l’embout de chaque axe
est dirigé vers l’extérieur, ce qui prouve que les jeux ont été
obtenus correspondance.
Au
remontage, remettre les 4 bouchons sans les serrer exagérément après
avoir contrôlé l’état des joints toriques.
Carburation
Pour maintenir en position fermée les papillons
de gaz au ralenti, quelle que soit la position du guidon, le câble
de commande doit avoir un léger jeu qui est obtenu par le réglage
du tendeur à la sortie de la poignée tournante. Le jeu doit être
en rotation de 10 à 15° à la poignée.
La
dureté de la poignée tournante est réglable, ce qui permet à l’utilisateur
d’avoir ou non une poignée qui revienne à sa position initiale lorsqu’on
la relâche.
Ralenti
Le
ralenti se situe entre 1000 et 1200 tr/mn.
L’équilibre
entre les deux cylindres s’obtient (moteur chaud) de la façon suivante :
moteur arrêté,
visser à fond chaque vis de richesse placée sur le corps de chaque
carburateur à l’aplomb de l’axe du papillon des gaz, puis les desserrer
chacune de ¾ de tour.
Démarrer le moteur,
puis agir sur la vis butée de chaque papillon, d’une part pour obtenir
un bon régime de ralenti et d’autre part pour équilibrer les deux
cylindres. Le fait de mettre un main à la sortie de chaque pot d’échappement
permet de vérifier cet équilibre.
Agir légèrement
de nouveau sur chaque vis de richesse jusqu’à obtention d’un régime
plus rapide.
Jouer à nouveau
sur les deux vis de butée des papillons de gaz pour ramener le régime
aux valeurs de ralenti et pour rééquilibrer les deux cylindres.
Synchronisation
des papillons
Pour
ce réglage, il est recommandé de durcir la poignée pour la maintenir
en position d’ouverture désirée.
éliminer complètement
le jeu du câble et mettre une main à chaque sortie d’échappement.
Agir sur le tendeur
de chaque carburateur en vissant celui du cylindre qui a la plus
forte pression à l’échappement ou en dévissant celui du cylindre
ayant la moins forte pression. Le fait de rebloquer le contre-écrou
modifie le réglage : en tenir compte.
Vérifier à nouveau
à la sortie des échappements. Une vérification supplémentaire consiste
à maintenir un régime de 2500 tr/mn environ et à débrancher alternativement
chaque fil de bougie.
Dans
les deux cas, le régime lu sur le compte-tours doit être le même
pour chaque cylindre, sinon, procéder au réglage de la synchronisation
comme précédemment décrit.
S’assurer
pour finir que la garde à la poignée tournante est correcte.
Filtre
à air
Les
deux filtres à air en papier sont placés sous les deux couvercles
latéraux en matière plastique.
Le
nettoyage de chaque élément filtrant doit être effectué périodiquement,
tous les 10 000 km.
Chaque
élément doit être tapoté légèrement et brossé ou de préférence nettoyé
à l’aide d’une soufflette dirigée vers l’intérieur du filtre. En
cas d’encrassement important ou de détérioration, il est nécessaire
de changer les filtres.
Nota.
– au remontage, s’assurer que les caoutchoucs de jonction, entre
chaque élément et le tube de communication, sont bien mis afin d’éviter
une prise d’air qui ne serait pas filtrée.
Filtre
à essence
Un
tamis, préservant les carburateurs des impuretés est disposé dans
la cuve de décantation du robinet d’essence. Les différences de
températures amènent une condensation de l’humidité de l’air sur
les parois internes du réservoir et, du fait de sa densité supérieure
à l’essence, l’eau reste dans la cuve de décantation.
Il
est nécessaire périodiquement de vider cette cuve et de nettoyer
le tamis. Pour cela :
Fermer le robinet
d’essence.
Dévisser la cuve
en maintenant le corps du robinet, puis la vider et la nettoyer.
Extraire du corps
du robinet, le joint torique et le tamis que l’on nettoie.
Remonter l’ensemble
sans serrer exagérément la cuve.
Embrayage
La
garde à l’embrayage est mesurée à l’extrémité du levier et doit
avoir 10 à 25 mm. Lorsque le câble s’allonge ou que les disques
d’embrayage s’usent, un réglage rapide peut être effectué grâce
au tendeur du levier. Un autre tendeur placé sur le couvercle arrière
gauche permet un réglage complémentaire.
Au
cas où ces deux tendeurs ne peuvent plus agir, un réglage agissant
sur la commande de débrayage permet d’éliminer le jeu excédentaire.
Pour cela :
Visser à fond
les deux premiers tendeurs.
Débloquer le
contre-écrou placé au bout de commande d’embrayage (carter moteur)
A l’aide d’un
tournevis, tourner en sens inverse d’horloge la vis centrale jusqu’a
sentir une résistance, puis revisser d’¼ de tour et bloquer le contre-écrou.
Agir sur le
réglage au levier de débrayage pour arriver à la garde voulue.
Chaîne
secondaire
La
moto sur la béquille centrale, la flèche de la chaîne doit être
comprise entre 10 et 25 mm, sinon procéder au réglage comme suit :
Retirer la goupille
puis débloquer suffisamment l’écrou de l’axe de roue arrière.
Débloquer les
contre-écrous des 2 tendeurs.
Mettre le repère
de chaque tendeur à la même position par rapport aux repères gravés
sur chaque bras.
À l’aide d’un
clé à pipe de 10 mm prise en bout, visser par ¼ ou ½ tour chaque
tendeur, tout en vérifiant le tension en tournant la roue.
Rebloquer les
contre-écrous en maintenant les vis.
Serrer convenablement
l’écrou de l’axe et remettre la goupille (couple de serrage :
8 à 10 m.kg).
Vérifier la garde
à la pédale de frein arrière et, au besoin, procéder à son réglage
ainsi qu’à celui du contacteur de stop.
Nota.
– Avant de bloquer l’écrou de l’axe de la roue arrière, ne pas s’approcher
trop près des valeurs indiquées car le serrage de cet écrou augmente
sensiblement la tension de la chaîne.
Ne
pas rechercher une tension trop forte provoquant un travail anormal
des roulements de sortie de boîte et de roue arrière ainsi que des
axes de maillons de chaîne. Il vaut mieux avoir une chaîne plutôt
un peu détendue, d’autant plus que le pivotement du bras oscillant
arrière agit sur la tension de la chaîne.
Bougies
Les
CB 350 peuvent être équipées de bougies NGK B 8 ES pour une utilisation
normale ou urbaine. En conduite sportive, il est conseillé de monter
des bougies plus froides NGK B 10 ES.
Se
rappeler que chez NGK, à chiffre égal, une bougie avec la lettre
« S » (thermo-élastique) est plus froide (par exemple
une B 8 ES correspond à une B 10 E et est plus froide qu’une B 9
E).
L’écartement
des électrodes doit être compris entre 0,7 et 0,8 mm.
Des
bougies bien entretenues doivent faire 8 à 10 000 km. Au-delà, il
est préférable de changer les deux bougies, même si elles semblent
encore bien remplir leur rôle, afin d’être assuré d’un bon fonctionnement.
Rupteurs
Il
est recommandé de vérifier l’état des grains et, au besoin de les
nettoyer à l’aide d’une fine lime ou du papier à poncer n°400. ne
pas oublier de passer un chiffon propre entre les grains pour les
débarrasser de toutes impuretés pouvant amener un défaut d’allumage,
puis vérifier l’écartement pour chaque rupteur comme suit.
1°)
Écartement des grains des rupteurs.
L’écartement
des grains entre les deux rupteurs doit être le plus identique possible
car une différence du point d’allumage pour les deux cylindres.
Un jeu un peu plus grand pour un rupteur augmente sensiblement l’avance
du cylindre correspondant et vice-versa. Comme les deux rupteurs
sont placés sur la même platine, il n’est pas possible de régler
indépendamment l’avance pour chaque cylindre. C’est dire l’importance
d’un réglage du jeu identique entre les grains des deux rupteurs.
Pour cela :
retirer les couvercles
de l’allumeur et de l’alternateur.
Tourner le rotor
dans le sens inverse d’horloge afin d’amener le repère en bout de
la came des rupteurs (marquant le sommet du bossage) en rager d’un
des deux linguets mobiles.
Vérifier l’écartement
à l’aide de deux cales de 0,3 et 0,4 mm, le première devant passer
librement et l’autre forcer. Au besoin, régler le jeu en débloquant
les deux vis de fixation du linguet fixe. Prendre garde qu’au resserrage
de ces deux vis, il n’y ait pas modification du jeu.
Pour l’autre
rupteur, tourner le rotor pour amener le repère de la came en regard
du linguet mobile, puis vérifier et régler, au besoin, comme précédemment
décrit.
Au
besoin, imbiber le feutre de graissage de la came avec une à deux
gouttes d’huile moteur.
2°)
Avance à l’allumage
L’avance
initiale de 5° est réglable par rotation de la platine des rupteurs.
Le
contrôle et le réglage se font comme suit :
Retirer les couvercles
de l’allumeur et de l’alternateur.
Brancher une
lampe témoin de 12 V sur le rupteur de gauche (correspondant au
cylindre gauche) entre la borne d’arrivée de courant du fil jaune
et la masse de la machine.
Pour faciliter
la rotation du moteur, retirer les bougies.
Mettre le contact
et tourner le rotor dans le sens de rotation du moteur (sens inverse
d’horloge). La lampe témoin doit d’allumer lorsque le repère « LF »
du rotor est en regard de l’index du stator, sinon, faire un tour
moteur. Si la lampe s’allume avant, l’avance est trop importante
et, en cas inverse, il y a un manque d’avance.
Pour
le réglage, procéder comme suit :
desserrer suffisamment
les deux vis maintenant la platine.
Tout en maintenant
le repère « LF » du rotor en regard de l’index du stator,
faire pivoter la platine, à l’aide d’un tournevis pris dans les
encoches supérieures, dans une sens ou dans l’autre jusqu’a ce que
la lampe commence à s’allumer. En sens inverse d’horloge, on diminue
l’avance, en sens contraire, on augmente l’avance.
Serrer les deux
vis de blocage de la platine en prenant garde de ne pas modifier
le réglage.
Faire deux tours
moteur pour vérifier et modifier au besoin.
Pour le cylindre
de droite, toujours le contact mis et le branchement de la lampe
témoin identique mais sur l’autre rupteur (fil bleu). Faire faire
½ tour au vilebrequin (sens inverse horloge) pour amener le repère
« F » du rotor en regard de l’index du stator.
A ce point précis, la lampe doit s’allumer sinon cela
prouve que le jeu entre les grains de chaque rupteur n’est pas tout
à fait identique.
Pour obtenir le même point d’avance, la seule méthode
consiste à modifier dans la plage de réglage de 0,3 à 0,4 mm le
jeu entre les grains de ce rupteur, une légère différence jouant
énormément sur le point d’allumage.
Au cas où ce changement d’écartement dépasserait la
plage de 0,3 à 0,4 mm, il est nécessaire de partager cette différence
entre les deux rupteurs et de procéder à un nouveau réglage de l’avance
pour les deux cylindres.
Batterie
La
batterie, pour les modèles CB 350 est placée sous la selle, ce qui
facilite son accessibilité pour un remplissage ou une dépose.
Par
contre, pour contrôler le niveau de l’électrolyte dans chaque élément,
il est nécessaire de débrancher le fil de masse pour soulever un
peu la batterie. Le fait d’avoir un fil de masse un peu plus long
aurait permis le dégagement de la batterie sans aucun démontage.
Le
niveau doit s’établir entre les deux repères supérieurs tracés sur
le côté droit. Faire l’appoint uniquement avec de l’eau distillée.
Un tube souple d’aération communique avec les six éléments et débouche
à la partie inférieure de la moto. Veillez à ce que le tube soit
suffisamment long pour ne pas déboucher sur une partie métallique
et qu’il ne soit pas coincé, sans quoi la batterie risque d’être
détériorée au cours d’une recharge.
Pour
éviter la sulfatation des bornes, après nettoyage , enduire celles-ci
de vaseline neutre.
Il
est possible de vérifier l’état de charge de la batterie en mesurant,
avec un pèse-acide, la densité de l’électrolyte dans chaque élément.
La
densité varie avec la température et les correspondances sont valables
pour 20°C. au cas où la température de l’électrolyte serait différente,
la formule suivante permet de faire la correction :
S 20 = St + 0,0007
(t - 20)
S 20 = densité
de l’électrolyte à 20°C.
St = densité
de l’électrolyte à t°C.
T = température
de l’électrolyte mesuré.
Pour
recharger la batterie, retirer toujours en premier la borne « + »
puis la « - », débrancher le tuyau d’aération pour le laisser en
place, puis extraire la batterie. Après avoir retiré les 6 bouchons,
recharger faiblement (1/10 de la capacité soit 1,2 à 1,5 Ampère
durant 5 à 10 heures). Durant la charge, la température de l’électrolyte
ne doit jamais dépasser 45°C, sinon cesser momentanément la charge.
Lorsque des bulles d’oxygène s’échappent de l’électrolyte, la charge
est suffisante et doit être arrêtée.
En
fin de charge, la densité doit être comprise entre 1,270 et 1,290
à 20°C.
Freins
Le jeu en bout de levier de frein avant doit
être de 20 à 30 mm. Il y a deux possibilités de réglage :
le tendeur au
levier permet un réglage rapide.
Le tendeur sur
la flasque du frein avant permet un réglage lorsque le tendeur au
levier est à bout de course de réglage.
Pour
le frein arrière, la commande s’effectue par tringlerie. De ce fait,
il est nécessaire de vérifier et régler, au besoin, la garde à la
pédale lors de chaque opération de tension de la chaîne secondaire.
La
garde à la pédale doit être de 20 à 30 mm et se règle en agissant
sur l’écrou en bout de tringlerie.
Démontage roue arrière
Les CB 350 Honda ne disposent pas de roue arrière
à broche. De ce fait, le démontage et surtout le remontage de la
roue arrière est rendu difficile pour un opérateur seul.
En
effet, il est nécessaire d’aligner les deux tendeurs, les deux entretoises
et les logements du bras oscillant pour introduire l’axe, tout en
soutenant et maintenant la roue bien verticale. C’est loin d’être
une chose impossible à faire, mais l’adoption d’une roue à broche
aurait largement facilité cette tâche.
L’échancrure
du silencieux droit pour le passage de la tête de l’axe n’est pas
assez grande, si bien qu’il est nécessaire de retirer le boulon
fixant aussi le repose-pied arrière pour faire pendre le silencieux.
Le
démontage de la roue arrière s’effectue de la façon suivante :
Mettre la moto
sur la béquille centrale, sur un plan bien horizontal.
Extraire la clavette
fendue de l’axe de la roue arrière, puis dévisser l’écrou avec la
clé spéciale de l’outillage de bord ou, à défaut, avec une clé plate
de Ø 22 mm.
Retirer le petit
circlip de la fixation de la patte d’ancrage sur le flasque arrière.
Dévisser l’écrou,
puis retirer la rondelle, le silencieux et désolidariser la patte
d’ancrage en retirant la vis.
Retirer la tige
de frein arrière de la biellette après avoir dévissé l’écrou de
réglage.
Débloquer les
contre-écrous et dévisser les tendeurs.
Retirer la fixation
commune du silencieux et du repose-pied droit au cadre.
Chasser l’axe
de roue en appuyant sur le silencieux droit pour passage de la tête,
puis soulager la roue pour faciliter l’extraction complète de l’axe.
Récupérer les
tendeurs, les entretoises, la rondelle et l’écrou qu’on replace,
comme au montage, sur l’axe.
Retirer le flasque
supportant les mâchoires.
Retirer la roue
par l’arrière, côté droit, en la penchant.
Au
remontage, procéder à l’inverse du démontage en observant les points
suivants :
Dépoussiérer
le tambour et passer une fine toile émeri sur les mâchoires pour
supprimer leur glaçage.
L’entretoise la
plus courte doit être placée côté couronne arrière.
Bien graisser
l’axe de roue.
Avant de serrer
l’écrou de l’axe de la roue, tendre la chaîne, le repère de chaque
tendeur devant être à la même position sur l’échelle du bras oscillant.
L’écrou de l’axe
doit être convenablement serré et ne pas oublier de remettre une
clavette fendue, de préférence neuve. Ne pas oublier de remettre
aussi le petit circlip sur la fixation de la patte d’ancrage.
En fin de remontage,
effectuer un réglage de la garde de la pédale de frein, et, au besoin,
du contacteur de stop.
Les
opérations de démontage et de remontage de la roue arrière, effectuée
en bonne condition, ne doivent pas excéder 20 à 25 minutes.